L'innovation 'connectée' à la pointe
Information agricole du Cher
Le 25/01/2016 à 10:36
Intervention d'Afsaneh Lellahi d'Arvalis – Institut du végétal
'Le numérique pour repenser l'agriculture', Hervé Pillaud en est convaincu alors que les instituts agricoles innovent dans la recherche agronomique afin d'être appliquée au service de l'agriculture.
C'est ce que fait Arvalis“institut du végétal. 'Nous avons engagé depuis un an et demi une réflexion pour nous assurer que l'ensemble de nos activités de recherche avait bien intégré les opportunités offertes par le développement de ces nouvelles approches et nouvelles technologies afin de pouvoir le cas échéant revisiter nos approches' a avancé Afsaneh Lellahi, ingénieur chez Arvalis-Institut du végétal, qui intervenait après le secrétaire général de la FDSEA.
Arvalis a un programme d'activités qu'il décline à travers plusieurs défis dont produire plus et mieux, la protection intégrée, la gestion et la valorisation des ressources et la durabilité économique.
Le numérique permet aujourd'hui d'augmenter les performances du travail en recherche agricole grâce à de nouveaux outils d'expérimentation tels que la plateforme Phénofield.
Les chercheurs d'Arvalis misent en particulier sur le levier variétal pour améliorer les performances des productions végétales. Avec Phénofield, la plateforme expérimentale en plein champ situé à Ouzouer-le-Marché dans le Loir-et-Cher, les chercheurs sont en mesure d'étudier comment chacune des variétés étudiées résiste au déficit hydrique.
La plateforme est équipée de toits mobiles qui protègent les cultures de l'eau de pluie et permettent ainsi de recréer artificiellement jusqu'à trente-deux scénarios climatiques différents en une même année. Un ensemble de capteur permettent d'observer en continu les plantes et leur développement mais également de caractériser de façon très précise leur environnement (sol, air,…). 'Grace à ces nouvelles technologies numériques, on peut aussi bien capter des informations sur la dynamique de croissance de la plante que sur l'évolution de sa composition biochimique. Ces informations dites de phénotypage, croisées avec celles issues du génotypage en laboratoire nous permettent d'identifier plus rapidement les variétés qui tolèreront mieux la sécheresse. Ces variétés pourront être ensuite conseillées aux agriculteurs pour leur permettre à leur tour d'adapter leur choix variétal aux changements climatiques en cours.'a précisé l'ingénieur avant de poursuivre.
'Avec Phénofield, nous disposons d'un outil à la pointe de la recherche européenne, les outils de phénotypage utilisés sur la plateforme nous permettent également d'imaginer les outils d'aide à la décision (OAD)disponibles demain pour l'agriculteur.' Car l'objectif recherché est bien d'augmenter les performances de l'exploitation agricole aussi bien dans un souci économique, de réduction des intrants que de facilitation du travail.
Cécile Trumeau
Information agricole du Cher
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